Lésions bénignes
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Durée d'intervention
15mn à 1h
Type d'anesthésie
Locale
Type de séjour
Soins externes
Durée de convalescence
Aucune
Définition
La chirurgie cutanée ou dermato-chirurgie se définit par des interventions chirurgicales destinées aux lésions cutanées ou sous-cutanées.
On classe généralement les lésions cutanées en deux groupes: les bénignes et les malignes (cancer de la peau). On parle également de « lésions douteuses » qui nécessiteront d’être analysées pour être classées dans l’un ou l’autre des deux groupes.
Les lésions cutanées bénignes sont très fréquentes, présentes dès la naissance ou apparaissant avec l’âge, elles peuvent être dues à de multiples causes.
Indications
L’indication d’exérèse d’une lésion est le plus souvent posée par le dermatologue ou le médecin traitant, voire quelques fois par le chirurgien. Mais elle peut aussi être demandée par le patient qui désire son ablation.
L’exérèse est généralement motivée par l’aspect, la taille ou la localisation des lésions. Elles peuvent être à l’origine d’une gêne purement esthétique ou fonctionnelle (frottement, irritation).
Dans certains cas, une lésion initialement bénigne peut parfois se transformer et évoluer en lésion maligne, raison pour laquelle elle nécessite d’être retirée préventivement
L’exérèse peut être réalisée à tout âge. A noter que certains âges sont préférables pour réaliser ce type de chirurgie pour des raisons de risque de cicatrice inesthétique, plus fréquent lors des poussées hormonales comme à l’adolescence.
Les principales lésions bénignes faisant l’objet d’une exérèse chirurgicale sont :
- Les grains de beauté ou naevi : tumeur cutanée pouvant toucher tout le corps. Ils sont présents à la naissance ou apparaissent au cours de la vie. Ils nécessitent une surveillance voire une ablation en cas de suspicion de mélanome.
- Les neurofibromes : sont des petites tumeurs d’origines nerveuses uniques ou parfois multiples dans le cas de certaines pathologies.
- Les xanthélasmas : petites taches jaunâtres (dépôts de cholestérol) légèrement saillantes inesthétiques situées sur les paupières, près du nez.
- Les kystes : lésions sous cutanées à type de cavité remplie d’une substance plus ou moins épaisse, regroupant plusieurs entités de taille et de localisation variable, comme les kystes sébacés, les kystes épidermiques, les grains de milium, les kystes trichilemnaux (loupes), etc.
- Les lipomes : tumeurs graisseuses très fréquentes constituées par une prolifération de tissu adipeux. De taille, de profondeur et de localisation très variables, ils peuvent être uniques ou multiples.
- Les autres lésions de survenue plus rare : les molluscum pendulum, les kératoses actiniques, les tricho-épithéliomes, les pilomatricomes, les fibromes, les histiocytofibromes, les angiomes, les botriomycomes, etc.
Objectifs
- Retirer complètement une lésion bénigne gênante (frottement, irritation)
- Retirer une lésion dans un but préventif (certains grains de beauté)
- Éliminer un cancer de la peau devant une « lésion douteuse »
- Corriger une disgrâce et retrouver confiance en soi
- Présenter une cicatrice discrète, cachée si possible dans un pli naturel
La consultation
C’est un moment privilégié qui vous permet d’exprimer vos demandes, vos interrogations et vos attentes.
Le Dr. Nicolas ISOLA sera heureux de vous accueillir dans son cabinet afin de vous apporter son expertise et vous aider dans la réalisation de votre projet.
La technique chirurgicale
Elle est généralement réalisée sous anesthésie locale pure, mais peut néanmoins faire appel à une anesthésie potentialisée ou générale dans les cas les plus complexes.
Elle consiste en une exérèse chirurgicale de la lésion de façon complète en essayant d’obtenir la cicatrice la plus minime possible, même si cette dernière est inévitablement un peu plus grande que la lésion initiale. Quand cela est possible, le chirurgien esthétique essaiera de dissimuler la cicatrice dans un pli naturel.
L’analyse anatomopathologique de la lésion est systématique et permet d’obtenir un diagnostic du type de lésion. Cette analyse trouve toute son importance notamment lorsqu’il existe un « doute » sur le caractère bénin d’une lésion.
La perte de substance créée lors de l’exérèse pourra nécessiter un geste de reconstruction. Ce dernier doit être adapté à chaque cas et sera abordé et détaillé lors de la consultation préopératoire. Il est donc indispensable de s’adresser à un chirurgien plasticien spécialiste de la chirurgie cutanée réparatrice des lésions cutanées et des cancers de la peau, qui pourra vous guider dans le choix du bon traitement à réaliser en fonction de votre cas.
Les étapes
Avant l'intervention
- Une à deux consultations préopératoires avec votre chirurgien plasticien sont nécessaires.
- Une fiche d’information récapitulative de l’intervention vous est remise.
- Réalisation de photographies préopératoires.
- Un bilan complémentaire peut être demandé dans certains cas (imagerie, biologique).
- Signature d’un consentement éclairé et d’un devis.
- Si une anesthésie autre que locale pure est nécessaire, une consultation avec le médecin anesthésiste devra être effectuée au minimum 48 heures avant l’intervention.
Les consignes :
- Arrêt du tabac et de la cigarette électronique 1 mois avant et 1 mois après l’intervention.
- Arrêt de tout traitement anticoagulant ou antiagrégant (aspirine) minimum 10 jours avant.
- Application, au besoin, sur la lésion d’une crème anesthésiante (prescrite), de type EMLA, 2h avant le geste.
Le jour de l'intervention
En salle de bloc opératoire
Sous anesthésie locale pure (éventuellement potentialisée ou générale dans de rares cas)
De 10 min à 2h en fonction du nombre de gestes, de la localisation, de la complexité, d’un recours à une reconstruction…
La ou les pièces opératoires sont envoyées en analyse anatomo-pathologique
Mise en place d’un pansement
Après l'intervention
- Sortie immédiatement après le geste (soin externe ou ambulatoire).
- La douleur est légère (tension cicatricielle) et est calmée au besoin par du paracetamol.
- Dans les 48 premières heures, on peut observer un petit suintement de sang (rouge) ou de lymphe (jaune) venant tacher le pansement, un œdème (gonflement) et de petites ecchymoses (bleus) qui ne sont que transitoires.
- Des soins locaux au niveau des cicatrices sont à réaliser pendant 15 jours à 3 semaines. Les cicatrices ne devront pas être exposées au soleil pendant 1 an.
- Si des fils non résorbables sont utilisés, leur ablation est effectuée par une IDE au cabinet ou à domicile entre le 5eme et 15eme jour (délai selon prescription).
- La douche est autorisée dès le lendemain de l’intervention.
- Les bains sont interdits pendant 1 mois et sont autorisés qu’après cicatrisation totale.
- Un arrêt de sport de courte durée (10 à 15 jours) est observé.
- Une convalescence n’est en générale pas nécessaire.
- Les résultats histologiques (examens anatomo-pathologique des pièces opératoires) arrivent en général 3 semaines après l’intervention.
- Le suivi est assuré par le Dr ISOLA, qui vous accompagne dans le processus cicatriciel.
- Les résultats esthétiques sont appréciables à partir 6 mois et définitifs à partir de plus d’1 an.
Tarifs
Le tarif est très variable d’un patient à l’autre. Il est fonction du type, de la taille, de la localisation de la lésion, de leur nombre, de la complexité du geste, de la nécessité d’une reconstruction, de la durée de l’intervention, du type d’anesthésie, de l’existence d’une prise en charge par l’assurance maladie, etc.
Pour toutes ces raisons, un tarif exact ne pourra être donné qu’après un examen clinique approfondi réalisé par un chirurgien plasticien spécialiste de la chirurgie reconstructrice des lésions cutanées.
FAQ
Le traitement des lésions bénignes est-il pris en charge par la sécurité sociale ?
La grande majorité des chirurgies cutanées sont prises en charge par la sécurité sociale, sauf dans le cas d’une demande esthétique pure. Les compléments d’honoraires seront remboursés totalement ou partiellement selon votre mutuelle.
Quels sont les risques d’une chirurgie cutanée ?
Ils sont rares. Mais, comme tout acte médical, la chirurgie cutanée même si elle ne concerne que la peau, comporte des risques et des incertitudes. Nous citerons ici les principaux :
- Complications précoces : une réaction allergique au produit anesthésique, un saignement, un hématome, une infection (intolérance aux fils), une nécrose cutanée (rare) pouvant nécessiter une reprise chirurgicale.
- Complications tardives : une anomalie de cicatrisation (cicatrices hypertrophiques, chéloïdes), un retard de cicatrisation prolongeant les soins locaux, une diminution transitoire de la sensibilité de la peau péri-lésionnelle.
A noter qu’il peut exister des complications propres à la localisation anatomique et qui seront abordées lors de la consultation.
Bien entendu, votre chirurgien prend toutes les précautions nécessaires à chaque étape de votre prise en charge pour limiter au maximum ces risques.
De quoi parle-t-on quand on utilise le terme de « tumeur douteuse » ?
Après une consultation dermatologique il n’est pas rare que le dermatologue adresse son patient à un chirurgien plasticien pour pratiquer l’exérèse chirurgicale d’une « tumeur douteuse ».
Ce terme est employé pour une lésion qui, après examen clinique dermatologique, présente un doute sur sa nature strictement bénigne.
Dans ce cas, l’exérèse chirurgicale a pour but de soumettre la lésion à un examen histologique qui sera seul en mesure de classer la lésion en bénin ou en malin (cancer).
Que sont les résultats anatomopathologiques et à quoi servent-ils ?
Après ablation d’une lésion cutanée, cette dernière est examinée au microscope (recherche de cellules cancéreuses). Les résultats anatomopathologiques ou histologiques qui en découlent vont permettre de déterminer la nature cancéreuse ou non, et de classer la lésion.
Parfois, après l’exérèse d’une lésion bénigne, un résultat anatomopathologique concluant à une lésion maligne peut survenir. Ceci est plus fréquemment le cas dans l’exérèse d’une « lésion douteuse ». Il est alors souvent nécessaire d’effectuer une reprise chirurgicale.
Comment évolue une cicatrice après l’exérèse d’une lésion cutanée ?
Pour rappel, toute effraction cutanée donne forcément une cicatrice. Le phénomène de cicatrisation est aléatoire et est propre à chaque patient.
Initialement la cicatrice est souvent rouge, inflammatoire et peut présenter des démangeaisons pendant les 3 premiers mois, puis elle vire au brun et devient indurée, avant de s’éclaircir et de s’assouplir au bout de plusieurs mois voire plusieurs années.
Les soins que vous apporterez à vos cicatrices, selon les instructions qui vous seront données par votre chirurgien, seront déterminants pour le résultat final (massages, crèmes). Tant que la cicatrice est foncée et durant toute la première année, il faudra éviter de l’exposer au soleil (protection solaire indispensable).
La parfaite maîtrise technique d’un chirurgien esthétique qualifié et formé à ce type d’intervention permet de mettre toutes les chances de son côté mais ne supprime pas cet aspect aléatoire propre à chacun, ainsi le résultat final ne peut en aucun cas être garanti.